Cette pratique tarifaire a été dénoncée en 2008 par la cour des comptes :
Les pratiques de maximisation des recettes
1 – Les mécanismes mis en oeuvre par les sociétés
Les sociétés, à des degrés divers, font porter les principales hausses sur les trajets les plus fréquentés, si bien que les recettes effectives tirées des péages croissent plus rapidement que les hausses accordées et sont supérieures, au kilomètre parcouru, aux tarifs moyens affichés.
En clair : l’État impose un pourcentage d’augmentation moyen, les concessionnaires répartissent ces augmentations en majorant fortement les trajets les plus fréquentés et en augmentant peu (ou pas) les trajets les moins fréquentés, ce qui donne (toujours selon la cour des comptes en 2008) :
Ainsi, sur le réseau Sanef, le prix du parcours Roissy-Lille, sur l’autoroute A1, a augmenté de 4 % par an de 2003 à 2006 contre 1,9 % par an pour l’ensemble du réseau de ce concessionnaire. A l’inverse, les tarifs sur les trajets Senlis-Péronne et Senlis-Albert, inclus dans ce parcours, n’ont pas
varié. Autrement dit, la hausse a porté en priorité sur les flux principaux.
Nous retrouvons maintenant ces écarts tarifaires sur ces tronçons : si vous faites un Paris (Roissy) – Lille, en sortant à Senlis, puis Albert, vous économiserez 25% du prix du trajet.
A la suite de ce rapport, des correctifs ont été apportés sur les contrats de concession et les sociétés concessionnaires sont censées ne plus faire de foisonnement tarifaire… Oui mais le trou est là et ils n’ont pas l’intention de le reboucher …